La frontière a modifié la relation à la géographie. Le Portefeuille EUTOPIA articule des actions concrètes de transformation à 2 échelles complémentaires : la géographie et l'homme.
Le territoire transfrontalier avait su tirer profits de ses atouts géographiques, un large maillage de cours d’eau reliant terre et mer. Le développement du commerce avait accéléré la canalisation et le rôle des villes marchandes, structurant un réseau de petites villes agricoles et artisanales. La période industrielle avait concentré le rôle des grandes villes et de leurs infrastructures.
Le développement de nos états modernes a paradoxalement fragilisé le territoire transfrontalier, face aux enjeux climatiques. La frontière a d’abord découpé des cohérences paysagères et des infrastructures importantes. L’organisation centralisée a renforcé le rôle structurant des grandes villes et l’impact de la frontière, en dévitalisant le rôle de la géographie et du réseau des petites villes.
D’une part, le Portefeuille de projets prend appui sur les potentiels géographiques et urbains du territoire transfrontalier. Le projet agit sur les 4 grandes continuités géographiques pour renforcer l’armature paysagère, dans la gestion des ressources. Leurs réseaux spécifiques de villes et villages facilitent une action concertée sur l’eau, la biodiversité, l’activité et les terres agricoles.
D’autre part, le projet souhaite renforcer un réseau attractif de petites villes vertes pour rééquilibrer le territoire. L’explosion des coûts de l’énergie a souligné les effets négatifs du pouvoir d’attraction des métropoles, les inégalités entre citoyens et l’urgence d’une action sans frontières, pour réduire les déplacements, les dépenses énergétiques et l’exposition aux risques climatiques.
