Le texte suivant s'attache à mettre en lumière les liens existant entre la notion de « tourisme de mémoire » et les processus de réconciliation qui s'instaurent après un conflit armé. Un secteur touristique apparaît de plus en plus rapidement après une guerre, aussi violente soit-elle et le patrimoine produit par le conflit devient ainsi une ressource touristique exploitée par des acteurs, privés ou publics, impliqués dans ce domaine. Pour saisir dans sa profondeur l'influence des mécanismes mis en jeu par le développement d'un tourisme post-conflit sur une dynamique de réconciliation, il importe de replacer le secteur touristique dans le cadre socio-politique général dans lequel il évolue. A travers ces lignes, un regard spécifique sera posé sur le contexte de production patrimoniale et touristique ainsi que son influence sur le processus de réconciliation, au Vietnam dans un premier temps et en Bosnie dans un second temps.