Traditionnellement, on trouve le guétali dans les jardins verdoyants ou clairsemés de nos grandes et belles villas créoles.
Inventé à la Réunion, le terme désigne une petite terrasse (ou plate-forme), située à l'angle de deux rues et en surplomb. Si le mot guétali est apparu dans les années 50, ces petites terrasses, décorées de panneaux de bois ajouré et ornées de lambrequins aux motifs variés, lorsqu'elles sont couvertes ont vu le jour à la fin du XIXème siècle. Ces architectures uniques dans l'île sont des copies de terrasses couvertes qui fleurissent à la même époque dans les lieux de villégiature métropolitains comme Arcachon.
L'histoire raconte que le guétali (Traduction française : épie-le) permettait autrefois aux jeunes filles de bonne famille de prendre l'air mais aussi d'observer, sans être vues, le va-et-vient des passants : marchands ambulants, charrettes et carrioles mais aussi défilés politiques ou syndicaux (rue de Paris).
On en trouve un peu partout sur l'île, pour la plupart protégés au titre des monuments historiques. Dans les rues du chef-lieu, si certains sont imposants et visibles de la rue (Villa du Département, Villa Ponama), d'autres se font plus sobres et discrets (Villa Carrère, Artothèque).