Seize ans ont passé depuis l'arrêt de la mine dans le Nord - Pas de Calais. Un recul suffisant aujourd'hui pour évoluer les effets des politiques publiques mises en œuvre depuis plus de trente ans et destinées à faciliter le passage d'une monoindustrie à une économie plus diversifiée. Les indicateurs révèlent des situations préoccupantes et paradoxales dans le Bassin minier. Le décalage entre la situation économique et la situation sociale montre qu'il ne suffit pas de créer des zones d'activités et d'attirer des entreprises pour intégrer les individus dans un processus de développement.
Pour mieux comprendre la réalité et les paradoxes du Bassin minier, l'Institut REgional de la Ville (IREV) et la Mission bassin Minier se sont associées dans une réflexion collective sur le développement de ce territoire dont un premier rendez-vous a pris la forme de ce séminaire organisé à Hénin-Beaumont sur le territoire de la Communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin.
Pour ce faire, les échanges se sont appuyés sur une étude de l'Insee "Pauvretés et territoires en Nord - Pas de Calais", parue en 2006, et sur les réflexions de Laurent Davezies, professeur à l'Université de PARIS XII, sur l'importance économique de "travailler" l'attractivité résidentielle pour capter le maximum de revenus venant d'ailleurs et de stimuler les dépenses des ménages pour enclencher un développement local vertueux.