Les deux cantons d’Hazebrouck regroupent 17 communes, toutes rurales à part son chef-lieu qui se développera grâce au
chemin de fer qui forme un nœud à Hazebrouck. Ville qui fut, jusqu’en 1926, chef-lieu d’un arrondissement.
Toutes les communes : Blaringhem, Boeseghem, Borre, Caestre, Ebblinghem, Hazebrouck, Hondeghem, Lynde, Morbecque,
Pradelles, Renescure, Sercus, Staple, Steenbecque, Strazeele, Thiennes, Wallon-Cappel ont compté au moins un moulin
à vent. A Strazeele ce fut un tordoir érigé au milieu du XIXe siècle.
On y dénombre 46 moulins à vent à farine, 28 tordoirs et 3 aux deux usages, mais qui n’ont pas tous vécus dans le même temps. Egalement un moulin à eau très ancien dont il reste encore la chute et la vantellerie à Blaringhem.
C’est évidemment la ville d’Hazebrouck qui concentrera le plus grand nombre de moulins, dont un moulin à eau construit au XVI e siècle. Une dizaine de moulins à farine, dont le fameux Schaak Meule qui portait la célèbre inscription, ici traduite du flamand :
Si Dieu veut bien me préserver, moi moulin du Schaak, de tonnerre, tempête et vents, venez me voir dans cent ans,
vous me trouverez encore debout. Renouvelé en l’an 1548. Ivo Désideruis.
Le moulin a largement dépassé les cent ans car il a été malheureusement démoli en 1912, non par la tempête, mais par
la main de l’homme. La vénérable pièce de chêne est exposée au Musée municipal.
Comme toutes les villes plus ou moins importantes, Hazebrouck a aussi compté de nombreux moulins à huile, mais ils disparurent avant 1900, contrairement à ceux de Cassel qui vécurent encore quelques années après la guerre 14-18.
L’année 1940 fut fatale aux derniers moulins à vent, dont le célèbre moulin à galerie circulaire de Caestre, brûlé par les Allemands, et celui de La Bréarde à Hondeghem, renversé par l’ouragan en novembre