Confronté à la multiplicité des urbanisations nouvelles, l'Évêché de Belley ne parvient pas à assurer le financement simultané de toutes les églises qui doivent s'y implanter.
Notre-Dame-de-La Plaine en souffre dès sa construction qui tarde à être lancée, pendant son chantier qui se fragmente en phases successives… Elle exprime secrètement ce contexte par sa compacité, résultant de la volonté de réduire la surface occupée au sol pour limiter le prix du foncier à acquérir. Elle le souligne également par son dénuement.
Néanmoins, elle réussit à faire face à la puissance des immeubles voisins, à imposer sa présence au sein d'une urbanisation moderne aux espaces surdimensionnés et à transmuer le vil béton en un matériau saisissant lorsqu'il tend une rampe de la place publique au seuil de la nef, dresse un clocher impavide, laisse filer la fine découpe d'un bandeau de verre sur toute la longueur d'une façade, ou se creuse, pour recevoir l'eau des fonds baptismaux.
Label patrimoine du XXème siècle Région Rhône-Alpes, le 10/03/2003.