Le projet consiste en la construction d’un centre d’hébergement et de réinsertion sociale de 25 studios ainsi que d’espaces partagés, géré par l’Armée du Salut.
Ce centre d’hébergement et de réinsertion sociale se doit d’abord d’être un lieu de vie. Lieu de vie qui redonne à l’individu une adresse dans la ville et un statut social.
Notre projet cherche à se faire discret, à s’intégrer dans le tissu urbain afin de ne pas stigmatiser les résidents mais au contraire de les placer dans la ville. Ainsi, il se présente comme n’importe quel bâtiment d’habitation et s’inscrit rue Ovigneur dans le gabarit des maisons de ville avoisinantes. Dans une réinterprétation contemporaine, il reprend les principes fondamentaux des bâtiments voisins.
En effet, le dessin de façade obéit à une stratification des étages similaire à celle des constructions mitoyennes, les niveaux régissent les rythmes et hauteurs de percements. (Au rez-de-chaussée, les accès et ouvertures sont larges. Aux étages, celles-ci sont ordonnées de façon répétitives et verticales avec une proportion de vides et de pleins équilibrée. Enfin au dernier niveau, celui des toitures, les ouvertures sont plus ponctuelles et les hauteurs varient.)
Le matériau principal de la façade côté ville est une brique non homogène posée à joint vifs laissant pleinement s’exprimer la matière et s’intégrant mieux aux constructions existantes dont les joints sont estompés par le temps.
Côté cour, la façade est bardée avec des panneaux en fibres-ciment blancs et scindée par un redan gris anthracite abritant l’escalier.
Outre la possibilité d’un lieu de vie individuel, notre projet propose également de créer un lieu de vie en collectivité, qui permet de réapprendre à vivre ensemble.
De cette façon, les espaces collectifs au RDC, salle de détente, salle de vie et cuisine pédagogique s’organisent autour d’un jardin et d’un potager.
La salle socio-esthétique se trouve, quant à elle, à l’écart des autres locaux communs et s’ouvre sur son propre jardin patio
©G.O-Architectes