Les trente-quatre maisons de ce lotissement sont implantées sur des parcelles étroites évoquant la ville historique. Chaque maison dispose, côté rue, d'un jardin, d'un carport composé d'un auvent en bardage métallique en porte à faux et d'un mur de clôture composé de brique sombre et d'un portail en serrurerie. L'habitation est développée sur la totalité de la largeur du terrain. Elle comprend deux parties bien distinctes, mais totalement ouvertes l'une sur l'autre. Monté en R+1 et couvert d'une toiture à 20 degrés, l'ensemble des pièces closes reçoit latéralement un volume dont les façades sont entièrement vitrées. Cet espace complémentaire est à la fois un généreux hall d'entrée, un jardin d'hiver, un élargissement du séjour, un abri pour le coin buanderie... Son importante surface rend caduque toute velléité de véranda. Sa double hauteur permet de développer, en continuité du plancher de l'étage, une mezzanine. Au total, l'architecte et son maître d'ouvrage mettent à la disposition des habitants 30% de surface en plus par rapport aux ratios courants. Bardé d'acier ou enduit en gris clair, le corps de la maison apporte une tonalité lumineuse en recul de l'alignement sur rue. Les hauts vitrages témoignent d'une note de luxe à cette composition pourtant sobre et efficace. Suivant l'humeur des occupants, ils laissent percevoir le coeur d'îlot, dont plus de mille mètres carrés forment un espace vert commun.
© Christophe Hespel
Projet présenté lors de l'exposition Habitat contemporain en pays lillois à la Maison de l'Architecture et de la Ville