Que ce soit pour des raisons d’hygiène au XIXe siècle ou pour maîtriser le risque d’inondations au XXe, le développement urbain a peu à peu gommé la présence de l’eau dans nos villes. Rectifiés, canalisés, parfois enterrés, de nombreux ruisseaux sont devenus chenaux, conduites, et autres émissaires des réseaux d’assainissement urbains.
Malgré l’ingénierie et les investissements déployés, l’imperméabilisation croissante des sols urbains surcharge toujours plus les réseaux et devient un facteur de risque de moins en moins maîtrisable. Une remise en question du « tout-tuyau » s’impose progressivement en matière de gestion des eaux pluviales, et depuis une vingtaine d’années, des techniques dites « alternatives » tendent à réintroduire l’eau dans les espaces urbains.