CAUE du Nord
Mots de nos territoires

Habitat dans la ville industrielle

Dès le début du XIXème siècle, dans un réseau de villes où la bourgeoisie est entreprenante, une nouvelle forme d'habitat se développe, en réponse au besoin de logement suscité par l'essor de l'industrie textile: la maison ouvrière. Le paysage se modifie considérablement pour présenter une juxtaposition étrange de "châteaux de l'industrie" de maisons de maîtres, de logements de cadre, et de rangs de maisons ouvrières. La ville avance par quartiers entiers, dressant des murs de brique interminables le long de rues étroites aux tracés rigoureux. L'effet est accentué par le rythme régulier des portes et des fenêtres de maisons ou d'usines. L'impression de densité et de rentabilité foncière est présente jusque dans les c∏urs d'îlots où s'entremêlent les courées, ensembles de petites maisons ouvrières implantées autour d'une cour collective.
Parallèlement, l'industrie houillère et la géologie du territoire impose, autour d'anciens villages, un urbanisme mêlant ville et campagne. D'abord organisées en corons, les maisons ouvrières, toutes identiques, sont alignées en bandes sur des rues parallèles. Par la suite, regroupées par 8, 6, 4 et enfin 2 maisons, elles ont formé des cités. Enfin, s'appuyant sur des courants d'idées naturalistes, apparurent les "cités jardins" aux tracés de voies courbes. Les maisons s'insèrent dans un environnement qui mêle habilement jardins d'agréments et jardins potagers, squares et arbres d'alignements.
Cet habitat fragilisé par la disparition progressive de l'activité économique d'origine et l'état désuet du bâti, a fait l'objet de démolitions ou d'adaptations parfois maladroites. Il porte cependant une identité forte et fait maintenant l'objet de considération patrimoniale.
©CAUE du Nord
IDENTIFIANT :
4372
Mis en ligne par :
Claire DEWISME
Date de création :
21/05/2013
Date de mise à jour :
05/02/2021

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