Extension du parc zoologique, Maubeuge (59)

Ce projet s'inscrit dans un contexte de développement économique, touristique de notre territoire. Tout comme Nausicaa ou le Louvre Lens il sera à terme une vitrine de notre région.

Une philosophie du parc :
L'extension et la réhabilitation du parc zoologique de Maubeuge s'insère au sein des remparts Vauban. Ce patrimoine architectural et culturel doit devenir un atout exceptionnel pour ce zoo. Les propositions d'aménagements sont étroitement liées à la nouvelle mission que le zoo de Maubeuge souhaite adopter, celles-ci nécessitant l'extension vers des espaces non utilisés actuellement. La partie existante du zoo (actuellement 6 hectares) doit être intégrée à la réflexion générale, afin
d'aboutir à une cohérence en terme d'aménagement et de philosophie. Nous nous sommes attachés à préserver l'essentiel de la collection animale actuelle, en privilégiant les espèces à forte valeur de conservation et d'éducation. L'architecture du site, qui nous a fortement inspiré pour déterminer la nouvelle collection animale
impliquera des choix d'aménagement naturellement respectueux de l'architecture Vauban. Le parc zoologique s'organisera autour de 4 entités géographiques : Asie, Afrique, Amérique du Sud et Europe.
La présentation de la nouvelle collection animale devra intégrer de nouveaux concepts. Il ne s'agit plus de présenter chaque espèce individuellement mais d'organiser des présentations mixtes suscitant des interactions interspécifiques et d'évoquer des habitats naturels. Ces derniers devront nous guider dans nos choix d'aménagements. Différents écosystèmes s'inséreront dans chacune des zones proposées :
Les bastions évoqueront des écosystèmes d'altitude.
Les fossés évoqueront des écosystèmes de savanes ou de marais.
Les bastions : de grands groupes sociaux y seront systématiquement présentés
Les fossés : dans la zone asiatique, un groupe de rhinocéros indiens occupera un milieu marécageux en compagnie d'autres animaux. Dans la zone africaine, un groupe de girafes, de zèbres, d'antilopes et d'autruches cohabiteront dans une savane. Les hippopotames et les sitatungas occuperont une vaste prairie humide. La zone sud-américaine accueillera une 'pampa'.
Les lieux particuliers : une savane indienne regroupera éléphants, nilgauts et antilopes cervicapres.

Une serre dédiée à la forêt tropicale abritera dans une ambiance luxuriante et humide de nombreuses espèces végétales et animales, liées à cet écosystème.
Une volière européenne dans la zone marécageuse du vivier présentera des oiseaux liés à ce milieu et fera naturellement tampon avec la zone de sensibilisation à la biodiversité locale, située à l'extérieur du parc (sur l'autre rive de la Pisselote).

La surface globale une fois l'ensemble du parc terminé sera de 16 ha. Les travaux seront scindés en quatre phases, qui s'échelonneront dans le temps:
La phase 1 : création de la zone Afrique, en extension du parc existant.
La phase 2 : Création de la serre tropicale asiatique dans le fossé du parc existant
La phase 3 : Création de la zone Asie par la réhabilitation du parc existant
La phase 4 : Création de la zone Amérique du Sud et de la grande volière Européenne.

Des aménagements adaptés :
Les bâtiments à créer font partie d'un contexte paysagé et construit d'une grande qualité patrimoniale. Les nouveaux volumes doivent être conçus dans un souci d'intégration à leur environnement de proximité. Ils doivent aussi répondre à un souci de cohésion avec l'ambiance à créer pour que le visiteur se sente en immersion complète, qu'il puisse se déconnecter du paysage urbain qu'il vient de quitter en entrant dans le parc.
Un autre point primordial sera l'application constante de la notion de développement durable. Les bâtiments devront répondre aux cibles énoncés dans le référentiel de Haute Qualité environnementale. Ils atteindront des performances d'équivalence bâtiment basse consommation. Le traitement architectural des ouvrages et bâtiments devra être particulièrement soigné, car il participera à la création de cette ambiance. Le concepteur devra veiller particulièrement à la cohérence entre les couleurs et les matériaux utilisés dans le cadre de son projet. Enfin, l'implantation des ouvrages au coeur du site classé des remparts implique deux notions primordiales, qui devront être appliquées tout au long de la conception, et pour chaque bâtiment : la notion de réversibilité et la notion d'identification du bâti créé. Les bâtiments qui seront à proximité immédiate des remparts ne pourront y être adossés. Par contre, ils pourront servir, si besoin, de protection, dans le cas par exemple d'une muraille en mauvais état, dans l'attente d'une consolidation ou d'une restauration.

Les abris et les enclos :
Tous les abris et tous les enclos devront répondre à un cahier des charges spécifique aux espèces animales concernées. Leur réalisation devra être strictement conforme à ce cadre de base. Le respect de ces normes est la garantie d'édifier des installations sécurisées pour le public, pour le personnel et d'offrir des conditions de captivité optimale pour les animaux. Au-delà des prescriptions de base, la conception et réalisation des abris et des enclos devra répondre aux exigences définies par les normes européennes concernant la captivité des espèces menacées et la loi française, en tenant compte des différentes législations concernant l'activité des parcs zoologiques et particulièrement l'arrêté du 25 mars 2004.

Le programme général :

Le parc nécessite entre autres aménagements :

Un bâtiment d'accueil, regroupant l'entrée du parc, le pôle administratif, les locaux du personnel, une boutique, un restaurant panoramique avec vue sur l'enclos des éléphants. Ce bâtiment, situé en face de l'hôtel de ville, sera la vitrine du parc sur la ville. La serre tropicale, située dans le fossé de la zone asiatique. L'abri des éléphants, dont la toiture terrasse végétalisée accessible aux visiteurs sera le dernier point de vue panoramique avant la fin de la visite.
Un pôle soins comprenant la clinique et la cuisine.
Un amphithéâtre pédagogique en lien avec le paddock de la savane africaine
Des bâtiments techniques (entretien, maintenance, stockage)
Des espaces de restauration (snack), des aires de jeux, des espaces pique-niquent.
Des bâtiments pédagogiques, en réhabilitation de la poudrière.
Un bâtiment« entrée bis »sur l'avenue Casimir Fournier.
Des volières
Les abris construits pour chaque espèce présente dans le parc.
Des affûts couverts, des passerelles construites,
Deux tranchées couvertes et une passerelle permettant le franchissement des avenues Franklin Roosevelt et Casimir Fournier.
Un espace de stationnement destiné aux personnes à mobilité réduite.

©Ville de Maubeuge, Mars 2013
Maître(s) d'ouvrage
Ville de Maubeuge
Partenaire(s)
Conseil Général du Nord
Date de réalisation (fin) :
2018
IDENTIFIANT :
5203
Mis en ligne par :
Claire DEWISME
Date de création :
31/10/2014
Date de mise à jour :
31/03/2023