Bande industrialo-portuaire, le port crée une frontière entre les communes de la Flandre proches de la mer et celle-ci. La relation visuelle a disparue, arrêtée par ces épaisseurs de halles de stockage et industries.

L'enjeu est ici de retrouver une perméabilité afin de redonner aux habitants et aux touristes la sensation de se trouver à proximité de cette immensité.

L'enjeu est également de profiter des transports fluviaux et ferroviaires attachés à ce port (canal et voie ferrée) afin de rendre efficaces et durables les transports de matériaux et marchandises et d'éviter le transport routier polluant.

La navette ferroviaire vers le sud-est de la région parisienne plus fréquente (bihebdomadaire). Ce développement du fret diminue logiquement les tonnages expédiés par transport routier.

C.Dewisme, CAUE du Nord, 2012

« Au XIème siècle, le port de Dunkerque sert essentiellement pour la pêche de hareng.

Dans les années 1660, Vauban construit un chenal bordé de deux jetées de 1 200 m avec une écluse pour tenir les navires à flot même pendant la marée basse. Ces grands travaux préfigurent l'actuel Port Est.

Durant deux siècles, le port est détruit et reconstruit plusieurs fois. En 1822 il est rénové alors qu'en 1848, l'arrivée du chemin de fer permet de doubler son activité.

En 1861, la construction d'un bassin à flot, le déplacement des fortifications, l'achèvement des quais du Bassin du Commerce (inauguré en 1880) donne au port Est la configuration qu'il a aujourd'hui.

Le port de Dunkerque devient une plateforme majeure de transport pour la région. Il voit transiter la laine d'Argentine pour l'industrie textile de Roubaix, le lin de Russie pour Armentières et Lille, et les minerais pour les industries métallurgiques du bassin houiller de Valenciennes ou Maubeuge.

A partir de 1929 débute la construction d'une gare maritime pour transporter les voyageurs de Dunkerque à Douvres mais également celle d'un nouvel avant-port.

Pendant la seconde guerre mondiale, la ville de Dunkerque subit d'innombrables dommages et le port devient le lieu d'immersion de nombreux navires part l'occupant.

Après la guerre, les quais, darses et écluses furent peu à peu remis en service.

En 1958, l'augmentation des besoins en matières sidérurgiques influence l'installation d'Usinor qui nécessite la construction d'un nouveau bassin maritime de 100 ha. Le développement du port provoque la naissance de villes champignons telles que Grande-Synthe et Petite-Synthe.

De plus, le bassin maritime est relié au canal de Bourbourg via une dérivation de 11 km, cela permet de mettre au gabarit européen l'axe Dunkerque-Escaut.

En 1980 se développe le Port-Ouest qui permet de recevoir des pétroliers de 300 000 tonnes. Ce port autonome devient alors « Grand Port Maritime » chargé de sa gouvernance et de sa gestion.

Des extensions de terminal en 2012 visent de nouvelles perspectives de développement de matériaux en vrac.

Avec un réseau ferré portuaire de plus de 200 km de voies et un trafic de plus de 10 MT, le Port de Dunkerque s'est de longue date engagé dans une démarche de massification de ses flux de transports terrestres. »

Inspiré ou Extrait du site Internet de : Dunkerque Port - www.dunkerque-port.fr