Terril plat des Argales

Le Terril plat des Argales est situé dans la commune de Rieulay, or son sous-sol n'a quasiment pas été exploité (Fig. 1) ! En effet ce terril est issu de l'exploitation du charbon des fosses Lamay, de Sessevalle, de Barrois et puis du Lavoir de Somain.
Ces terrains marécageux sans valeur ont accueilli les stériles de 1912 jusqu'en 1970, son emprise de 140 ha pour un volume de 20 Mm3 en fait le plus vaste terril plat du bassin houiller (Fig. 2).

Parfois les terrils peuvent entrer en combustion, comme ce fut le cas pour le terril des Argales. La combustion des vieux terrils est un phénomène spontané qui affecte les terrils antérieurs à la mise en place des lavoirs. Elle résulte de l'oxydation de la pyrite (FeS2) en présence de l'oxygène de l'air et de poussières de charbon (poussier) qui entretient la combustion dès lors qu'il est enflammé, soit par la foudre, soit par une erreur de manipulation. La combustion d'un terril est un processus lent (une trentaine d'années), qu'il est impossible de maîtriser car il dépend de la répartition du poussier de charbon et de la circulation de l'air. La température pouvant approcher les 1000°C, certains cailloux ont localement fondus et sont soudés par leurs contacts
Ce matériau, sous-produit de la mine, est règlementé par le droit des carrières. L'exploitation en a tiré le « schiste rouge » utilisé en revêtement, comme par exemple sur le stade de tennis de Roland Garros.

De nos jours, le site est ouvert au public et est bordé par un lac qui résulte du tassement des sédiments tertiaire sous le poids du terril (Fig. 3-4), ce qui a conduit un étalement de l'eau provenant des marécages de la Scarpe. La forme actuelle du lac résulte d'un réaménagement paysager, négocié par les autorités locales et régionales, à l'initiative du maire de l'époque, Daniel Mio.


D'après Francis Meilliez.
IDENTIFIANT :
39795
Mis en ligne par :
Mathieu PONCELET
Date de création :
02/08/2018
Date de mise à jour :
08/10/2020