Dunkerque est parée de plusieurs ponts qui franchissent le canal exutoire et les darses du port. On compte de l’E40 à la mer, une quinzaine de ponts routiers sur le canal exutoire, et une vingtaine, certains mobiles, sur les autres canaux et darses.
Et voilà qu’une nouvelle traversée se dessine, entre les étendues de sable de Malo et un nouveau lieu culturel : le FRAC. Cette passerelle est aussi un geste culturel et jouera un rôle majeur dans l’image de la cité chère à Vauban.
Les grues du port, les mâts des bateaux, les gâbles du quartier du Grand Large, ponctués par les verticales du phare de Risban, du beffroi, de la tour du centre-ville et du clocher de la Mairie composent l’horizon depuis la dune.
La silhouette du franchissement sur le canal s’inscrira en accord avec le caractère maritime du lieu et l’échelle des hauteurs en présence.
Deux ouvrages métalliques, de part et d’autre d’une butte paysagère, composent la traversée de Malo les Bains au FRAC.
Du FRAC à la Dune : une passerelle franchit le parvis sur des supports en V, semblables aux supports des bateaux en cale sèche. Passerelle en surface supérieure, c’est aussi une galerie- promenade sur le parvis.
De la Dune à Malo les Bains, un parti non standard, tendu, franchit le canal dans l’axe du front de mer. Depuis Malo, le promeneur passe devant le monument à l’Opération Dynamo, hommage à la mémoire d’une partie de notre histoire européenne. Une double file de huit mâts, équilibrés par des tirants offre une traversée entre mer et ciel.
Au crépuscule, une ambiance lumineuse douce, est diffusée par les garde-corps et les tabliers des deux ouvrages, les variations d’intensité sont programmées suivant les horaires des marées.
De loin, les mâts de la passerelle évoquent ceux de grands voiliers en partance pour l’horizon… et les ombres de Vauban, Jean Bart, ou des pêcheurs d’Islande, veilleurs du Grand Large. Un lien entre terre et mer, entre poétique et imaginaire.
© Brigit de Kosmi architecte