Plan de la ville de Bergues

A la limite des 9e et 10e siècles, le comte de Flandre, Baudoin II établit une première place forte ceinte d' un rempart circulaire à l' ouest de la colline du Groenberg, sur un site proche du rivage, afin de protéger ce secteur de la côte des incursions des Normands : au centre de ce bourg il bâtit une église dédiée à saint Martin. En 1022, le comte Baudoin IV fonda sur la colline du Groenberg une abbaye bénédictine dédiée à saint Winoc. Des populations s' établirent autour de la nouvelle abbaye puisqu' une église paroissiale dédiée à saint Pierre y est attestée à partir de la fin du 11e siècle. A la fin du 13e ou au début du 14e siècle, le comte Guy de Dampierre éleva une nouvelle enceinte concentrique à la première qui élargit considérablement le noyau primitif de la ville : ce rempart fixa au nord, à l' ouest et au sud les limites de la ville actuelle. En 1383, les troupes du roi de France Charles VI prirent et incendièrent la ville. Sous le duc de Bourgogne Philippe le Hardi, à la limite des 14e et 15e siècle, le rempart fut prolongé de façon à englober à l' est la colline du Groenberg avec l' abbaye : la ville acquérait ainsi cette configuration en forme de 8 qu' elle a conservée jusqu' à nos jours. En 1558, des troupes françaises incendièrent de nouveau la ville. Celle-ci fut rattachée au royaume de France par le traité d' Aix-la-Chapelle, en 1668. Entre 1720 et 1723, la plupart des canaux qui traversaient la ville furent couverts : le principal de ces canaux correspondait au fossé de la première enceinte. Au cours des 18e et 19e siècle la ville, enfermée dans son corset de rempart, ne subit que des modifications de détail, notamment pendant et après la Révolution où la destruction des établissements conventuels libéra quelques terrains intra-muros, permettant ainsi au bâti de s' étendre. Pendant la guerre de 1914-1918, la ville ne souffrit que de destructions minimes. Par contre au cours des combats de 1940, la ville fut sinistrée a plus de soixante pour cent. La reconstruction après 1945, sous la direction de l' architecte Paul Gelis, respecta le tissu urbain ancien. La cession en 1951 des terrains militaires par l' armée à la commune a permis depuis une modeste extension : par le lotissement des terre-pleins de quelques courtines et bastions ainsi que de terrains situés en avant du front nord-est de l' enceinte.
N° notice IA00075162
Auteur(s)
LAGET Pierre-Louis
DAPVRIL Philippe
Date de publication
15-09-2024
IDENTIFIANT :
8965
Mis en ligne par :
Vianney HAEUW
Date de création :
07/01/2004
Date de mise à jour :
05/02/2021