A l'aube des années 1970, un trio de jeunes talents anglais - Norman Foster, Renzo Piano, Richard Rogers - est venu rappeler aux professionnels français que la véritable architecture moderne avait été fondée sur la légèreté du fer et du verre, en 1850 à Londres, à l'occasion de la réalisation du Crystal Palace.
Venant après les immenses verrières de James Stirling, et les villes métalliques en mouvement d'Archigram, les architectes ont été médusés par Beaubourg. Ils seront ensuite interpellés par le dépôt central de Renault à Swindo, l'Usine Center de Saint-Herblain et l'usine Fleetgard de Saint-Brieuc, signes avant-coureurs de la trentaine de bâtiments et ouvrages d'art que leurs trois confrères signeront en France.
Jean-Vincent Berlottier s'y rattache à l'occasion du concours lancé par la ville de Saint-Genis-Pouilly pour la réalisation du théâtre qui se substitue à la salle des fêtes du Bordeau : il propose de protéger d'un toit métallique juché sur une fine colonnade métallique, la boite de verre constituant l'écrin de la salle.
Dans cet écrin de verre, la salle est habillée de bois comme un violon est protégé dans sa boîte, en découle une atmosphère chaleureuse malgré la grande verrière. Dans la hauteur de celle-ci, escaliers et coursives assurent tous les accès utiles, publics ou privés.