L'enclos-village paysage de l'église Saint-Laurent est implanté en surmont du plateau bordant la Douve, au Nord. Les sols correspondent à des limons issus de l’érosion éolienne composés en certains endroits de la commune par des sables fins, jaunes et blonds (carrières). Les arbres accompagnent les lignes de relief et bordent les zones humides, développant de belles architectures en raison de ce contexte édaphique qui leur est favorable. Le cadastre napoléonien (voir Archives de la Manche) indique la présence d’un chemin reliant la façade occidentale de l’église Saint-Laurent à un élargissement en forme d’entonnoir au contact d’un champ : une place ? une fontaine ? un oratoire ? La photographie aérienne du 11 juin 1947 (voir géoportail) conforte l’hypothèse d’un chemin par la présence d’arbres implantés en double alignement. L’intérieur de l’enclos entretient encore aujourd’hui, malgré l’extension du cimetière, une relation visuelle forte avec ce paysage des haies et des arbres champêtres à l’Ouest. L’arbre est aussi celui plus exotique des cours jardinées de l’ensemble bâti au Nord-Ouest comme les palmiers Phoenix. Cet ensemble dialogue avec l’autre rive de la rue principale bordé d’un verger situé à l’arrière de la mairie et connecté au paysage champêtre de l’environnement du château de Garnetot, la perspective de son allée bocagère.