L'incapacité des villes centres à assurer leur mutation en profondeur, leur ouverture aux modes d'organisation économiques et sociaux modernes et à gérer leur extension ne paraît pas définitivement établie. Un scénario alternatif à la marginalisation annoncée des centres traditionnels est esquissé, en partant de l'analyse selon laquelle la modernité se nourrit mieux de diversité, d'opportunités et de complémentarités dont les villes sont le ferment traditionnel, que des rigidités inhérentes aux spécialisations fonctionnelles. La densité, selon sa gestion, peut être une richesse autant qu'une contrainte. Sur l'ensemble des champs de la modernité, la capacité d'adaptation des villes centres et leur capacité à réaffirmer leur rôle structurant au coeur des échanges sont mesurées.