La protection et la mise en valeur du patrimoine culturel et naturel sont devenues une préoccupation générale, qui évolue dans le sens d'une démocratisation et d'une décentralisation. L'outil juridique central de cette politique patrimoniale, la législation relative aux Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager est confronté à cette double évolution. Les communications qui constituent ces actes d'un colloque qui réunissait des spécialistes de la gestion du patrimoine et des juristes universitaires dressent un bilan et une prospective de ce dispositif. Qu'il s'agisse d'étude de cas ou de réflexions théoriques, les auteurs font l'éloge des imperfections d'un dispositif extrêmement souple et polyvalent, remarquable outil pédagogique et instrument de la démocratie locale, mais souligne la nécessité d'une rationalisation des instruments de protection à la mesure des nouvelles échelles intercommunales et de la réforme du droit de l'urbanisme (Loi SRU). Il souligne aussi l'absence d'une vision patrimoniale institutionnelle commune du à l'éclatement des services déconcentrés entre différents ministères. La question de la disparition éventuelle des ZPPAUP au bénéfice d'un volet patrimonial des Plans Locaux d'Urbanisme a fait l'objet d'une table ronde dont les débats sont rapportés.