Cette recherche a privilégié trois axes. D'abord, elle analyse comment les monuments historiques, les sites et l'archéologie sont venus s'inscrire dans le projet culturel élaboré par André Malraux et son équipe, quelle était leur idée du patrimoine, quel intérêt manifestaient-ils pour ce secteur d'intervention. Ensuite, le problème de l'urbanisme et de l'aménagement est abordé : la direction de l'Architecture entend faire le lien entre l'architecture contemporaine et l'architecture du passé, entre la ville d'aujourd'hui et celle d'hier. Des cas concrets qui offrent un aperçu du travail des architectes et des spécialistes des monuments historiques ont été analysés. Enfin, l'élargissement du champ du patrimoine est évoqué au travers des trois explications généralement avancées pour expliquer ce phénomène : les amoureux des vieilles pierres l'ont-ils emporté sur les vandales, obligeant élus et fonctionnaires à mieux veiller sur l'héritage commun ? Est-ce une politique volontariste, visant à protéger plus et mieux, qui a produit des résultats ? Est-ce que, enfin, la démocratisation est venue par là ou on l'attendait en récompense des efforts d'animation déployés un peu partout en France ?