Les maisons de ces petits bourgs témoignent de l’activité et du statut de l’occupant : commerces avec des devantures vitrées (épiceries, boucheries, commerces de nouveautés, etc.), ateliers d’artisans (maréchaux-ferrants, bourreliers, charrons, sabotiers, dinandiers, etc), maisons de notables, de bourgeois et de médecins, cafés et restaurants à proximité des places de marchés et des champs de foires, services administratifs (mairies, octrois, écoles de filles et de garçons), culte. Le «mobilier urbain» se limite aux indispensables fontaines, seules sources d’eau potable avant l’adduction d’eau, à des calvaires, des alignements d’arbres et parfois des monuments aux grands hommes du pays.
Pour valoriser au mieux l’espace urbain, les maisons possèdent un ou deux étages et parfois même des toitures à la Mansart. Alors qu’en milieu rural très peu de maisons sont antérieures au XVIIIe siècle, à l’exception des manoirs, certains bourgs présentent encore des maisons médiévales à pan de bois.
Dans les bourgs plus importants, des stations de monte permettent aux étalons du haras de Saint-Lô de saillir les juments des éleveurs.