A Seyssel, le pont suspendu de 1838 était, dans les années 1960, devenu insuffisant. Il était donc nécessaire de construire un nouvel ouvrage sur le Rhône afin de relier l'Ain à la Savoie.

Michel Virlogeux et Gilles Lacoste, ingénieurs du Sétra, ont élaboré un petit pont à haubans à tablier en béton précontraint, dont la conception est fortement inspirée de la passerelle de l'Illhof dans le Bas-Rhin.

En octobre 1968, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) précise à l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées quant à l'avant-projet sommaire de construction du pont en béton précontraint, qu'il faut respecter des gabarits navigables, notamment un tirant d'air de 7m sur le niveau des plus hautes eaux navigables, une ouverture libre de 60m dans le cas d'une seule passe ou de deux fois 45m dans le cas de deux passes.

Sur le principe de pont suspendu, l'ouvrage a vu le jour en 1986, construit selon les plans de l'architecte Berlottier de Bourg-en-Bresse et Spielman de Paris, par les entreprises Baudin - Chateauneuf, Léon Grosse et Tecnor.

Il a une longueur de 220m sur une largeur totale de 11m.

Sa caractéristique est d'avoir un unique pylône en forme de Y s'élèvant à plus de 55m. Le tablier présente une structure mixte acier - béton armé.

Il a obtenu en 1988 le prix du concours des plus beaux ouvrages de construction métallique catégorie « ouvrage d'art ».

La construction est financée à parts égales par les départements de l'Ain et de la Haute Savoie, subventionnée par la Région et par l'Etat.

Ce nouveau pont franchit le Rhône à 450m en aval du pont suspendu, à la pointe méridionale d'une petite île située au sud des deux bourgs dont l'ouvrage porte le nom.