L'opération « cités-pilotes » a démarré en 2010 sans cadre préétabli, ni en termes de référentiel, ni en termes de financement. Il s'agissait en effet de répondre à un enjeu qui jusqu'alors n'avait jamais été posé en ces termes : comment concilier protection d'un patrimoine exceptionnel inscrit à l'UNESCO et contraintes de gestion d'un parc social ancien ? Cette question nouvelle était inscrite dans le Plan de gestion qui venait d'être déposé par l’État au Comité du patrimoine mondial en vue d'une inscription du Bassin minier sur la Liste du patrimoine mondial. Cette question s'est très vite traduite par une ambition de l'ensemble des partenaires de faire des 5 cités choisies, des exemples de rénovation réussie aussi bien d'un point de vue patrimonial, social qu'environnemental. S'en était suivie la mise en place d'une gouvernance, d'une ingénierie financière, et d'un pilotage technique spécifique. Ce bilan est donc une étape nécessaire attendue par l'ensemble des partenaires de la démarche pour mesurer les avancées d'un projet qui s'est construit « en marchant » (répondant à la fois à des urgences opérationnelles et à la nécessité d'inventer), en identifier les limites, les freins, faire une synthèse minutieuse des engagements financiers consentis, et enfin dessiner les contours d'une programmation prochaine sur la base cette fois d'un référentiel qui tirera parti des enseignements de cette première vague de projets. Ce bilan a servi à définir les bases de l'approche dite "intégrée" pour construire les futurs projets de rénovation des cités minières dans le cadre de l'Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier (ERBM).