Rapport au site :
La grange est située en lisière de zone urbanisée d’un très petit bourg rural ayant triplé sa surface depuis les années 1950 par la construction de maisons individuelles sur d’anciennes terres agricoles. Des cartes d’état-major semblent attester de la présence d’une construction à cet endroit dès la seconde partie du XIXème siècle. Le tissu urbain est de type vernaculaire, sans ordre ni continuité, articulé autour de l’intersection des voie principales.
Valeur architecturale et urbaine :
L’ancienne grange est une construction en pisé, ouverte au nord par une porte monumentale réservée aux engins et une petite porte de service. L’ensemble est couvert par une toiture à quatre pans sans débords à l’exception d’un auvent qui la prolonge au Nord, protégeant la maçonnerie non enduite des intempéries. Les soubassements sont en galets sur une hauteur de moins d’un mètre sur 90% du périmètre. Les autres façades semblent enduites d’un ciment. Sa morphologie d’origine, plus comparable à une habitation qu’à une annexe agricole, prédispose à son intégration au village.
La qualité fonctionnelle :
Son plan régulier et compact, le volume disponible et le nombre réduit d’ouvertures existantes facilitent le projet de reconversion en habitation. L’aménagement intérieur s’organise sur trois niveaux sous forme de loft. Il laisse voir la charpente et la matière du pisé brut sur la plupart des parois, contrastant avec les nouveaux matériaux utilisés pour la réhabilitation tels que le bois et le métal.
La lumière pénètre généreusement grâce aux ouvertures réalisées dans les murs en pisé au sud, à l’est et à l’ouest. Pour ne pas fragiliser les murs porteurs, ces ouvertures sont pratiquées par le maçon pendant que le charpentier assemble sur place les cadres avant de les installer.
Tous les planchers sont refaits à neuf en bois. Les muralières périphériques participent au chaînage des murs.
La qualité environnementale :
Le béton n’a été mis en oeuvre que pour le dallage du rez-de-chaussée. Tout le reste de la rénovation s’est fait de manière sèche grâce au bois principalement.
• Structure et cadre d’ouvertures en sous oeuvre en bois (Douglas et Epicéa)
• Menuiseries bois
• Récupération des eaux pluviales avec une cuve de 6 800 litres
Spécificités techniques de la réhabilitation thermique :
• Isolation extérieure des murs en pisé : structure bois rapportée sur les murs avec remplissage à la ouate de cellulose / pare-pluie / lame d’air / panneaux Fibragglo enduits à la chaux.
• Isolation de la toiture : 30 cm de laine de bois sous rampants.
• Isolation du plancher bas : blocage gravier ventilant 20 cm + panneau isolant en mousse rigide de polyuréthane (TMS) 10 cm + dalle finition cirée 13 cm
• Menuiseries bois double vitrage en pin silvestre avec vitrages 4/16/4 argon
• Protection solaire fixe de la grande baie à l’ouest
• Chauffage : plancher chauffant à eau (chaudière gaz) + poêle à bois haut rendement
• Eau chaude sanitaire : chauffe-eau thermodynamique sur air extrait
• Ventilation : VMC hygro B