La métallurgie (y compris sidérurgie) est répartie dans la région en trois foyers principaux : le Val de Sambre, la vallée de l'Escaut et la côte. Au XVIIIème siècle, dans l'Avesnois, la conjugaison du minerai de fer, du bois et d'un réseau hydraulique important permet un premier développement traditionnel de forges, hauts fourneaux, fonderies, clouteries, manufactures d'armes, etc. Au XIXème siècle, la métallurgie va prendre tout son essor, le long de la Sambre mais aussi sur l'Escaut où l'activité deviendra la plus importante grâce au charbon présent sur place, entrainant la canalisation des rivières et la création de voies ferrées. Au XXème siècle, cette activité s'implante sur lieux d'approvisionnement les meilleurs : les ports.
Les sites métallurgiques se caractérisent, selon leur production, par la présence de hauts-fourneaux, de grandes halles parallèles éclairées par des verrières en toiture, abritant les laminoirs, d'ateliers, de forges, de chaudières, de cheminées, de centrales électriques, de bureaux, ...
A proximité de l'usine, les industriels faisaient construire des cités ouvrières et des logements de cadres.
ENJEUX
«Progressivement, les hauts-fourneaux sambriens, trop éloignés du bassin houiller, s'éteignent.»" Dans les années 70, les délocalisations sidérurgiques fleurissent préférant la compétitivité des territoires maritimes.
«Le choc pétrolier de 1974 marque le tournant irréversible d'une récession qui s'avèrera finalement être une profonde mutation.»"
Après fermeture de l'usine, se pose la question du devenir des friches, de la reconversion ou du démantèlement et de la fréquente nécessité de dépolluer les sols.
Ces immenses surfaces ont un potentiel important en matière d'aménagement.
Implantés à proximité des réseaux de transport efficaces de l'époque (chemin de fer et/ou canal), les sites industriels sidérurgiques sont relativement accessibles pour différents gabarits encore aujourd'hui. En effet, du canal au chemin de halage, des transports doux peuvent être mis en place pour y accéder.
Un certain nombre de ces friches est requalifié, et la solution du verdissement est la plus couramment utilisée. Ces sites autrefois bruyants et grouillants d'ouvriers sont aujourd'hui de vastes plaines où la nature reprend peu à peu ses droits.
Du travail reste à entreprendre pour ré-enchanter le territoire du Val de Sambre et lui rendre l'attractivité qu'il avait au XIXème siècle- pour des raisons différentes.
" Le Territoire du Val de Sambre : Genèse-Formation-Transformation, Jean-Marie ALLAIN, 2005