Cet ensemble bâti sur le site de la Haute Borne, associe, en deux opérations, quarante logements locatifs et dix-sept en accession. Les deux immeubles, séparés par un jardin clos, sont unifiés par un soubassement de brique sombre, clôturant la parcelle et privatisant ainsi accès et jardins intérieurs. Ce socle organise la transition entre les espaces publics majeurs au sud et les espaces plus privatifs, liés à la desserte et aux stationnements qu'il abrite en rez-de-chaussée autour des halls d'entrée.
L'organisation discontinue et les différents gabarits des bâtiments ménagent des percées visuelles entre l'espace public et le coeur d'îlot. L'immeuble de logements locatifs décline trois corps de bâtiment de hauteurs différentes : trois niveaux en relation avec la volumétrie générale des constructions existantes sur la rue Paul Doumer, cinq niveaux pour marquer l'angle, quatre niveaux qui fabriquent la façade sur le futur parc. En se retournant sur l'intérieur d'îlot, ce bâtiment donne au front bâti face au parc une véritable épaisseur. L'immeuble de logements en accession, plus compact, offre à tous les appartements une orientation sud-est/sud-ouest. Chacun s'ouvre, soit sur une grande loggia en porte-à-faux, soit sur une terrasse au dernier niveau où l'étage est en retrait. Ces loggias, constituées de panneaux transparents mobiles sur une structure en aluminium, rythment et animent les façades des étages habillés d'une plaquette terre cuite de couleur grège.
© Mélanie Viaene
Projet présenté lors de l'exposition Habitat contemporain en pays lillois à la Maison de l'Architecture et de la Ville