Isolée dans une boucle routière, important lieu de croisement de la métropole, l’ancienne SEITA était une usine modèle de l’après-guerre.
La structure régulière et aérée de béton (18 x 12 m), la couverture en sheds, le parement de briques et le dessin soigné des menuiseries accentuaient l’horizontalité de l’édifice. Ses très vastes dimensions – environ 600 mètres par 160 mètres – faisaient qu’on s’y déplaçait déjà en vélo.
La transformation d’une usine de cigarettes en lieu entièrement dédié au cycle et au sport symbolise un changement comportemental profond, que l’aspect architectural de la réhabilitation est venu accentuer. Le volume initial s’est trouvé découpé pour marquer les entrées et les divisions programmatiques et apporter une lumière abondante dans la profondeur du lieu. L’intérieur du magasin et du club de sport joue l’économie intelligente par l’exploitation esthétique des réseaux apparents, ou par l’addition de plateaux en mezzanine juchés sur des béquilles métalliques, transposition d’une solution mécanique propre au vélo. Aux généreuses
pistes d’essais intérieures répondent les aménagements extérieurs de qualité, qui exploitent avantageusement les restes d’un village de maisons- témoins entre lesquels sillonnent des circuits de tous genres.
© Métamorphoses, Agence de développement et d'urbanisme de Lille Métropole
Réhabilitation lourde d'une ancienne usine de tabac en centre mondial du vélo : le B'twin village.
L'architecture des lieux permet aux visiteurs de découvrir l'ensemble du processus d'élaboration et de développement des produits, du design à la commercialisation. Elle est conçue pour abriter les designers de la marque B'twin, de la conception des vélos à la fabrication.
On y trouve aussi un magasin, un food-court, un espace événementiel, des showrooms, des bureaux d'études, des laboratoires d'essais, des ateliers de prototypes industriels, une usine d'assemblage mécanique, et un entrepôt de composants. Des espaces de pratiques sportives indoor et outdoor permettent aux visiteurs, aux designers de tester le matériel. Des patios, véritables puits de lumière encadrés par un système de rues, ont été créés dans la trame du plan libre.
© patriarche & co
Circuit AMO 2012