Rapport moral 2021
Pour un cadre de vie de qualité
Le bon sens en action
« De la ville forte à la ville durable », « Ville nature », « Le Nord en mutation », « Tout se transforme », « S-PASS territoires », « PARTONS 2.0 », …
Autant de points de référence (projets européens, publications, expositions, plateforme participative, …) révélant la capacité du CAUE à porter un autre regard et ouvrir la voie à de nouvelles manières d’appréhender l’environnement et la participation des publics. Ainsi le CAUE du Nord a été l’une des premières structures à révéler et à vouloir partager la trajectoire du territoire en questionnant la place de la nature dans l’héritage des environnements habités.
Au fur et à mesure qu’apparaissent les conséquences dues aux aléas climatiques, chaque nouvel épisode interpelle la responsabilité de l’homme par ses interactions avec le territoire qu’il habite. La loi climat et résilience votée au cours de l’été 2021 a été pensée pour lutter contre le réchauffement climatique. Elle prolonge la loi énergie climat en réinterrogeant les modes de consommation, de production, de travail, de déplacement. Elle reconsidère aussi bien la manière de se loger que de se nourrir...
Ce nouveau cadre législatif constitue un nouveau socle de définition de l’intérêt public qui amène à reconsidérer l’usage et la pratique des espaces de vie, des lieux habités, et des mobilités. Ainsi se voient reconsidérés les liens de l’homme avec son environnement, on y parle du bon usage de la ressource et en premier lieu du bon usage du sol.
La valeur de l’espace répondait jusque-là aux capacités de l’homme à tirer profit d’une ressource ou d’une situation sans avoir à questionner les modifications engendrées sur l’environnement. En limitant autant que possible la consommation de nouveaux espaces et, lorsque c’est impossible, en rendant à la nature l’équivalent des surfaces consommées, c’est toute une manière de penser l’avenir de l’existant, du déjà-là, qui est à imaginer.
Comme beaucoup de textes qui portent engagement, on retient souvent ce qui limite, ce qui contraint et ce qui restreint nos habitudes. En l’occurrence, il s’agit bien de mesures ayant une portée sur les espaces de vie dont les périmètres sont remis en question et sur les usages qui s’en trouvent profondément modifiés. (cf. objectif Zéro Artificialisation Nette). Ce qui change c’est l’idée même que l’organisation des moyens humains mobilisés pour vivre sur terre intègre dès à présent le principe de maintien du vivant dont l’humanité est partie prenante.
C’est le sens de l’activité du CAUE pour imaginer de nouvelles approches des lieux de vie dans l’un des territoires français les plus marqué par l’intervention de l’homme. L’activité de l’année 2021 marque ce virage où la trajectoire du projet associatif du CAUE croise la nécessité d’agir ensemble en portant un autre regard sur l’existant.