C'est dans la continuité des workshops internationaux étudiants initiés en 2017 par Paola Vigano pour développer l'armature de connaissances et le potentiel de projet autour de l'eau de l'Espace Bleu de l'Eurometropole Lille Kortrijk Tournai ( Corridors, Capillaires et Nappes) , que ce nouveau summerschool a été initié en 2021, par l'Eurométropole et coordonné avec quatre universités ( KU Leuven, UC Louvain, ENSAP Lille, et Vives Kortrijk) .
Il a rassemblé 21 étudiants en master, 4 étudiants en doctorat et 5 professeurs spécialisés dans les domaines de l’architecture, l’aménagement urbain et l’architecture du paysage et provenant de huit universités différentes, ainsi que de nombreux acteurs locaux (maires, habitants, responsables politiques, gestionnaires de l’eau, chercheurs, etc.).
"Ce summerschool visait principalement à étudier de manière conceptuelle le paradoxe existant entre les urgences sociales et écologiques dans le territoire de l’Eurométropole. Cette nouvelle édition propose d’étudier l’Espace Bleu en tant que vecteur actif de transition.
Des méthodes de cartographie existantes ont été utilisées et adaptées pour offrir une lecture historique multiscalaire du territoire de l’Eurométropole. Ceci a abouti à l’élaboration d’un atlas. Les résultats de l’op- tion de recherche s’articulaient autour de trois axes de réflexion : la dimension sociale de l’infrastructure, l’infrastructure comme rationalisation du paysage et l’infrastructure induisant une complexité spatiale et tem- porelle accrue. De plus, les trois régions administratives (Flandre, Wallonie et nord de la France) présentent des différences dues aux diverses méthodes de cartographie utilisées et aux différentes caractéristiques territoriales telles que la composition des sols.
Le summerschool a travaillé à partir d’études de cas, en sélectionnant plus précisément trois cas locaux, chacun étant situé dans un contexte transrégional : (1) Spiere - Celles - Avelgem, (2) Menen - Halluin, et (3) Roubaix - Leers - Leers-Nord. Ces cas ont été élaborés en concertation avec les communes et les agences
intercommunales. Via la cartographie du terrain et la recherche par le projet, les résultats du summerschool visaient le développement d’interventions de concep- tion dans ces régions. Les méthodes de cartographies utilisées durant le summerschool étaient un mélange de méthodologies existantes et adaptées. Pour la car- tographie spatiale, nous employons une méthodologie basée sur le projet consacré à la « métropole horizontale » (Cavalieri & Viganò, 2019) et sur les « atlas éclectiques » de Boeri (Boeri, 1997). Les cartographies ont en outre été étayées par des entretiens de terrain et des entretiens semi-directifs (Schillebeeckx, 2021).
La méthodologie de cartographie de la Métropole horizontale consiste en une lecture cartographique multiscalaire à trois niveaux : 50 x 50 km, « une échelle permettant d’observer les espaces ouverts, le paysage et un système élargi, et qui est suffisante pour analyser la dynamique naturelle et écologique » ; 10 x 10 km, « pour étudier les schémas urbains et les espaces communs, comparer les cartes historiques et les photos aériennes, et concevoir des cartes évolutives » ; et 3,2 x 3,2 km (ou 2 x 2 miles), pour « pénétrer au cœur des espaces urbains, en observant de plus près les lieux, les personnes et les modes de vie » (Cavalieri & Viganò, 2019, pp. 74–75). Alors que l’étude précédente se concentrait essentiellement sur l’échelle régionale et urbaine, ce summerschool s’est davantage intéressé à l’échelle locale (3,2 x 3,2 km), visant le développement d’interventions de conception.