Les arbres sont souvent vus comme des objets immuables, mais ce sont pourtant des êtres vivants sensibles à leur environnement, et la ville constitue généralement un environnement particulièrement stressant pour eux. En effet, les arbres y sont plus vulnérables en raison du milieu peu propice à leur développement et font, par ailleurs, face à davantage de menaces que dans leur milieu naturel : compaction, imperméabilisation et minéralisation du sol, densification du bâti, des réseaux souterrains et aériens, vandalisme, dépôts de gravats ou de matériaux au pied des arbres, pollution, accident, sécheresse, nouvelles maladies. C’est pourquoi, leur durée de vie est souvent bien inférieure à celle observée dans la nature. La durée moyenne de vie d’un arbre en milieu urbain est estimé entre 40 et 50 ans, à la différence des arbres vivant en milieu naturel, qui eux, peuvent vivre plusieurs centaines d’années.
D’autre part, tout comme l'Homme, les arbres peuvent tomber malades, dégradant ainsi leur état phytosanitaire. Un arbre malade risque de contaminer les autres arbres à proximité, ou de tomber ce qui pourrait entraîner des dégâts humains et/ou matériels.
Et les gestionnaires dans tout ça ?
Les gestionnaires des arbres du domaine public ont pour rôle de protéger le patrimoine arboré et la sécurité des personnes. Ils suivent l’état de santé des arbres de l’espace public et mettent en place des mesures de gestion qui peuvent consister à supprimer des branches et mener, dans le pire des cas, à des abattages. Un abattage phytosanitaire n’est donc pas systématique et est réalisé par précaution en raison de la dangerosité de l’arbre à la fois pour ces congénères et pour les habitants.