Le problème posé est celui de l’étalement urbain en France, en grande partie consécutif à la nette augmentation des réalisations de quartiers de maisons individuelles, formule à laquelle les Français semblent majoritairement attachés. Une solution à cet étalement urbain serait de promouvoir un renouveau des diverses formules d’habitat intermédiaire, déjà expérimentées sans grand succès dans les années soixante-dix du XXe siècle. Cette formule, renouvelée sous l’appellation « habitat individuel densifié » (et que nous abrégeons ici par son acronyme HID),
serait-elle désormais mieux accueillie par le public français ? À travers cette recherche nous essayons de mieux comprendre quelques-uns des ressorts psychosociologiques qui semblent commander, dans l’esprit des habitants de notre époque, l’imaginaire, les représentations, et les stratégies résidentielles qui jouent en dernière instance le choix du type de logement. Nous tentons d’éclairer cette problématique par une enquête classique sur ces représentations, au moyen d’entretiens semi-directifs et d’un jeu d’images centrées sur ce genre de réalisations. Nous comparons ensuite les résultats de l’enquête en France avec la situation en Hollande, où nous menons une enquête, avec les mêmes outils, auprès d’un échantillon témoin : les Hollandais sont tout autant férus, et depuis toujours, de maisons groupées ou en bande que les Français le sont de pavillons individuels. Un certain nombre de facteurs se dégagent de ce travail, dont la synergie semble nécessaire au succès de la formule de l’HID