Engagée dans la compétition européenne, la "ville-entreprise" doit impérativement veiller à ce que l'écart ne se creuse pas plus avant entre ses quartiers prestigieux d'affaires et de tourisme et sa périphérie.
Fortement marquées par l'urbanisation fonctionnaliste des " Trente Glorieuses ", résultat imprévoyant d'un essor industriel et consumériste peu commun, les villes se sont lancées dans l'Eurocompétition. Nombre de " villes-entreprises " se sont ainsi lancées dans l'aventure des grands projets, espaces privilégiés du tertiaire, des lieux de formation, des nœuds de transport et des industries de pointe. C'est la réponse des villes au défi de l'emploi, dont l'autre pôle est l'abandon de quartiers entiers, ceux de l'urbanisation planifiée dans les années 60. Pour ces derniers, la solidarité et l'arbitrage de l'Etat, désormais inscrits dans la loi d'orientation pour la ville, s'avèrent indispensables. Il s'agit désormais et de manière urgente d'éviter que ne se creuse l'écart entre les quartiers prestigieux de la ville, et la dérive menaçante des banlieues, d'assurer que la réussite des premiers rejaillisse sur les seconds.