En octobre 2010, la Communauté d'Agglomération de Valenciennes Métropole (CAVM) publie une note de présentation sur son projet « Les rives créatives de l'Escaut ». Ecoquartier entièrement tourné vers les technologies numériques, il offrira un nouveau parc de logements sociaux répondant aux orientations du PLH adopté en 20083. En outre, le coeur du site sera aménagé en un parc de 3,8 hectares et l'ancien château d'eau de Vallourec accueillera une salle d'exposition, un centre d'étude pour contrôler la qualité environnementale du site et un espace d'apprentissage aux nouvelles technologies. Ces dernières seront alors mises au coeur de la vie quotidienne du quartier, notamment grâce à des panneaux d'informations numériques. Le projet phare des rives de l'Escaut porté par la CAVM et le CCI du Grand Hainaut est une serre numérique de 17 000m2, prévue pour 2014. Celle-ci réunira les écoles du groupe Supinfocom, instituts de formation d'excellence mondiale spécialisés dans la création numérique (design industriel, animation et jeu vidéo), un laboratoire de recherche et une pépinière d'entreprises permettant ainsi une fertilisation croisée des compétences. Cet espace créatif accueillera un centre de réalité virtuel destiné à développer les serious games. Ces derniers visent à favoriser l'éducation et la formation aux métiers en utilisant les techniques du jeu vidéo. Ce centre sera piloté par Julian Alvarez, la référence française dans le domaine. Ce projet d'envergure (35 millions d'euros) devrait attirer plus de 1000 étudiants et professeurs sur le site et offrir à l'international l'image d'une petite « silicon valley » au coeur du Valenciennois. L'objectif de la CAVM et du CCI Grand Hainaut est donc non seulement de redynamiser l'économie du territoire (ils espèrent la création de 2000 emplois dans le numérique d'ici à huit ans) mais aussi de mettre un terme à cette représentation d'espace sinistré, enfermé par son lourd passé minier et industriel. Le choix du site des rives d'Anzin est alors très stratégique. Situé entre les deux principaux pôles urbains du corridor, sur un site ayant accueilli pendant 130 ans une tuberie - aciérie reconnue mondialement pour son savoir-faire à la pointe de la technologie, les collectivités territoriales montrent un espace qui ne renie pas ses origines mais au contraire les transcende : de l'excellence du tube, les rives de l'Escaut passent à l'excellence de l'image.