C’est en termes de reconquête spatiale et sociale que s’installe ce programme d’habitat. Une opération contextuelle qui ne fait pas tabula rasa sur le passé mais qui au contraire s’évertue à réintégrer l’espace public tout en composant avec la mémoire industrielle du site.
Les 36 logements sont répartis dans deux bâtiments implantés parallèlement à l’orientation des anciennes lignes de sheds.
Perpendiculairement, une liaison piétonne reliant la rue des Bois Blancs et le cœur de Z.A.C. s’inscrit sur la « trace » d’une ancienne passerelle métallique enjambant la rue et dont l’esprit se retrouve volontairement dans la distribution par coursive du bâtiment arrière. Le soulignement horizontal de cette coursive produit en façade un effet cinétique animant l’espace public.
L’utilisation de la brique contribue également à la recherche de contextualité historique. Les façades composées essentiellement de ce matériau modulaire traditionnel sont surhaussées d’une ligne d’attiques « nidifiés » en bois Douglas.
Derrière l’aspect unitaire et régulier de ces façades se cache une grande diversité typologique de logements : semi-individuels et petits collectifs se superposent en simplex, puis en duplex. Tous les logements possèdent une double orientation « rue / jardin ». Les façades d’intérieur d’ilots présentent des jeux de volumes en gradins qui donnent sur un espace protégé conçu comme un lieu de l’habité partagé, un espace unique et appropriable communautairement par les habitants.
© Caban Architecture