Face aux dérèglements climatiques de notre planète, la gestion de notre patrimoine arboré dans nos espaces urbains, bourgs et villes, est un enjeu majeur de société.
Grâce au soleil et à la photosynthèse, le monde végétal fournit l’oxygène indispensable à la vie sur terre. Les plantes sont à la base de la chaine alimentaire et sont à l’origine de nos combustibles fossiles que nous utilisons au quotidien.
L’arbre, qui défie la gravité terrestre, est apparu sur notre planète, il y a 380 millions d’années et l’Homme, il y a environ 2 millions d’années. L’arbre dépasse l’espérance de vie de l’Homme et nous est indispensable.
Aujourd’hui, la Terre chauffe. L’augmentation des températures, due en grandes parties aux activités humaines provoque des dérèglements climatiques qui s’accélèrent. Le GIEC annonce une augmentation de 1,5°C provoquant sécheresse, inondations, tempêtes impactant fortement notre vie sur terre.
Les villes sont responsables de 67 % des émissions de gaz à effet de serre qu’il nous faut réduire de façon urgente. Trois quarts de la population mondiale actuellement vit dans des zones urbaines.
Notre planète ne cesse de s’urbaniser et de s’artificialiser rendant difficile la plantation d’arbres en ville. Nos cœurs de bourgs s’imperméabilisent au détriment de la vie des arbres, si leur pérennité est en danger, notre avenir l’est aussi.
Pour lutter contre la surchauffe des villes, l’arbre joue un rôle idéal de bioclimatiseur. Il fournit l’oxygène, capte le C02, assainit l’air, piège le carbone, lutte contre les ilots de chaleur et apporte tant d’autres bienfaits.
Face aux dérèglements climatiques, observons le patrimoine arboré avec un autre regard pour préserver la biodiversité en ville, apprenons à mieux le gérer pour le transmettre aux générations futures.
Nos intervenants ont insisté sur les points suivants :
- Bien connaître la physiologie de l’arbre pour mieux gérer ce patrimoine vivant mais fragile, ,
- Reconnaitre tous les bienfaits de l’arbre en ville, dont son effet bioclimatiseur pour atténuer la surchauffe de nos espaces urbains mais pas que …
- Choisir des arbres adaptés aux contraintes urbaines en diversifiant les essences (volume, qualité des plants, variétés), planter des jeunes plants en favorisant des microstations avec diverses strates végétales,
- Désimperméabiliser les sols, favoriser la qualité du sol, assurer une bonne alimentation en eau les premières années …,
- Faire preuve de volonté politique pour adopter une véritable stratégie environnementale pour le maintien de la biodiversité en zone urbaine,
- Protéger ce patrimoine vivant tant privé que public en renforçant la législation à l’échelle des documents d’urbanisme (Trames vertes et Bleues, Espace Boisé Classé, art 151-3 au code de l’urbanisme, éléments de paysage avec prescriptions associées, Orientation Aménagent programmée …
- Renforcer les liens entre les services urbanisme et espaces verts pour un suivi régulier des arbres en ville,
- Mettre en place un plan de gestion du patrimoine arboré en s’entourant de compétences extérieures (arboristes, paysagistes-concepteurs) et en utilisant des outils efficaces (chartes de l’arbre, inventaire sur SIG avec actualisation régulière …),
- Faire évoluer les pratiques des concessionnaires en appliquant l’outil du barême de l’arbre (cf Villes d’Orléans et de Nancy),
- Sensibiliser les habitants et les jeunes générations aux bienfaits de l’arbre, sous toutes ses formes, pour former les citoyens de demain.