Les tilleuls plantés en fer à cheval autour de la chapelle l’accompagnent dans un rôle d’agrément et d’utilité, par leurs rôles hydrauliques. Ce sont une quinzaine de pompes à eau, des « châteaux d’eau » contribuant à drainer les abords de l’édifice, en complément des fossés et cours d’eau ceinturant le site. Ils structurent le paysage et confèrent au lieu, par leurs architectures branchues « en têtes de chat » une atmosphère arborée mettant en scène la lumière et l’eau par leurs troncs moussus parcourus de fougères polypodes. Ces arbres sont entretenus par les habitants du village, avec l’aide de l’employé communal (à vérifier dans l’échange avec les élus). Des marronniers composent la limite Ouest, également un if dont on a arrêté la taille (voir inventaire des ifs funéraires de la Manche). Cette limite est fragile et pourtant indispensable à la protection du pignon occidental de la chapelle, notamment contre les intempéries portées par les vents d’Ouest. Il est possible que les marronniers soient affectés par la mineuse du marronnier ou le chancre associé, une expertise en arboriculture peut renseigner sur ce point. Un if dont l’architecture est conditionnée de belle manière par l’un des marronniers implanté sur le talus d’enclos, se déhanche puis se redresse, recherchant la lumière. Cette association est étroite, l’if va avec le marronnier. L’ensemble trouve appui sur une ligne de peupliers euraméricains dont la plantation plus récente borde le fossé formant la limite de l’enclos avec les champs sans égaler le prolongement paysagé des jardins des propriétés riveraines au Sud. Cet ensemble recomposé entre 1821 et 1823 est remarquable par la qualité du paysage conféré par les arbres.