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Lundi 19. Septembre - depuis 1994 / Monday September 19 - since 1994
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Simon Patterson / La Maison Forestière

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Commanditaires : Jacky Duminy, maire d'Ors; Marc Dufrenne, Président de la Communauté de Communes de Haute Sambre et Bois l'Evèque; Xavier Hanotte, traducteur d'Owen; Benoît Misson, Président de l'association des amis d'Owen; des habitants d'Ors.

Artiste : Simon Patterson. www.simonpattersonart.com

Date : en cours

Lieu : la Maison Forestière, Ors, (59)

Technique : Architecture et aménagement intérieur et des abords immédiats de la maison, en collaboration avec l’architecte, Jean-Christophe Denise.

Partenaires : Fondation de France, Communauté de Communes de Haute Sambre et Bois l’Evêque, Conseil Régional Nord-Pas de Calais, Conseil Général du Nord, Programme européen Interreg.


La commande : Wilfred Owen, soldat et poète britannique a été tué le 4 novembre 1918 sur le Canal de la Sambre qui traverse le village d’Ors. Encore presque inconnu en France, Wilfred Owen est le poète le plus étudié en Grande-Bretagne après Shakespeare. Owen va être considéré comme un « témoin » de la guerre dont ses textes poétiques et sa correspondance en soulignaient « l’absurdité barbare ».
C’est en constatant qu‘un grand nombre de visiteurs britanniques cherchaient la tombe d’Owen, l’endroit exact où il avait été tué et lui demandait de visiter la cave de la Maison Forestière où le poète avait écrit la dernière lettre à sa mère, que le Maire d’Ors s’est intéressé à Wilfred Owen. Une association des amis d’Owen existait en Angleterre, une association du même type a été créée en France. Après un travail de reconnaissance et de mémoire et la constitution du groupe, estimant que la mise en place d’une stèle, il y a quatre ans, ne suffisait pas, ce groupe a organisé diverses manifestations à la mémoire du poète. Les différents sites de la commune d’Ors sont devenus, au fil des ans, des lieux de pèlerinage et de commémoration, inscrits dans le parcours de mémoire autour de la première guerre mondiale auxquels prennent part des visiteurs du monde entier, et du Commonwealth en particulier.
Les commanditaires désireux de mieux accueillir les visiteurs britanniques et français qui viennent à Ors en nombre croissant et soucieux de dépasser le simple hommage à Owen ont souhaité un véritable projet artistique qui d’une part évoque les derniers moments de l’homme et de ses camarades de combat et d’autre part la contemporanéité et l’universalité de son œuvre. Il s’agit de privilégier une approche littéraire et sensible à une approche historique mais il est aussi question d’un projet politique porté par des élus locaux et une population dans une démarche de mémoire mais aussi de développement économique et touristique.

L’artiste : Le médiateur propose aux commanditaires l’artiste anglais Simon Patterson avec lequel artconnexion a déjà eu l’occasion de travailler pour une œuvre dans l’espace public. Dans plusieurs de ses travaux, Simon Patterson s’intéresse particulièrement à l’espace et ses repères, et à l’écriture d’un point de vue graphique et littéraire. Il a plusieurs fois détourné de façon humoristique et poétique un système d’orientation spatiale telles les constellations ("JP 233 in C.S.O Blue") ou la signalétique du métro de Londres ("the Great Bear"). Pour ce travail, il a remplacé les noms des stations de métro par des noms de philosophes, explorateurs, saints et célébrités, dressant ainsi un parallèle entre l’orientation spatiale et la construction de l’identité à travers l’éducation et la culture populaire. En 1996, il a été nominé pour le prix Turner.
Simon Patterson propose pour la Maison Forestière, d’évider le bâtiment lui même pour ne garder que les éléments caractéristiques minimes d’une maison et investir l’espace intérieur avec la poésie de Wilfred Owen (projections et incrustations sur les murs).
A la demande des commanditaires, c’est la maison elle-même qui doit faire œuvre. Ni musée, ni centre d’interprétation, la maison présentera l’œuvre d’Owen et grâce à des technologies audiovisuelles (projection, diffusion de son etc…) des manifestations autour de la poésie pourront y être organisées.

La réalisation : Le projet consiste à réaménager la Maison Forestière pour l’accueil du public et à redessiner l’aménagement paysager de ses abords immédiats.
La maison est envisagée comme une œuvre visuelle et sonore en hommage au poète, et à la poésie. L’architecture du toit est refaite en forme de livre ouvert et l’intérieur de la maison sera éclairé par la lumière zénithale provenant des grandes baies. L’accès à la cave est aménagé suivant la forme d’une spirale descendante. La cave où Owen a écrit la dernière lettre à sa mère est conservée telle quelle.



Actualités:

18 septembre 2010 -
Inauguration de l'espace Wilfred Owen

Parallèlement au projet Nouveaux commanditaires de Simon Patterson dont le chantier a démarré, l'association Wilfred Owen France a inauguré le samedi 18 septembre 2010 l'espace Wilfred Owen destiné à accueillir des rencontres et des manifestations de poésie et d'art contemporain.

du 16 au 23 octobre 2010 -
résidence de l'artiste Lisa Blas à Ors en accompagnement du projet Nouveaux commanditaires

Fiche résidence Lisa Blas

Commissioners: Jacky Duminy mayor of Ors, Marc Dufrenne Chairman of the District Council of Haute Sambre and Bois l'Evèque, Xavier Hanotte translator of Owen, Benoît Misson Chairman of the French Friend of Wilfred Owen association, and the inhabitants of Ors.

Artist : Simon Patterson. www.simonpattersonart.com

Title: Wilfred Owen: the Forester's house

Technique: Architecture, interior and landscape design around the house, in collaboration with the architect Jean-Christophe Denise.

Site: Forester's House, Ors, North France

Partners: Fondation de France, Communauté de Communes de Haute Sambre et Bois l’Evêque, Conseil Régional Nord-Pas de Calais, Conseil Général du Nord, Interreg - European funding.

The Commission : Wilfred Owen, British soldier and poet, was killed on November 4th on the Sambre Canal which crosses the village of Ors. Still fairly unknown in France, he is nevertheless considered in Britain and elsewhere as a fundamental "witness" of the war, of which his texts and correspondence underline the "barbaric absurdity".
Having noticed that a great number of British visitors came looking for Owen's tomb and the exact spot where he had been killed and asking to visit the cellar of the Forester's house, that the Mayor of Ors began to become interested in Wilfred Owen.
An association of Friends of Wilfred Owen existed in England so a branch of the association was created in France. A small group was constituted to work on the memory of Wilfred Owen, built a small monument and organised different events to pay tribute to the poet. The different sites of the village of Ors became, over the years, places of pilgrimage and commemoration, and part of a route linked to the First World War memory tours taken by visitors from all over the world and the Commonwealth in particular.
The Wilfred Owen group began to think about how they might welcome the increasingly numerous visitors to Ors, wanting to do more than simply pay tribute to the poet, and decided to initiate an artistic project to evoke the last moments of the man and his men and on the other hand the contemporary and universal nature of his work. The aim was to take a literary and artistic approach but also to come up with a political project, supported by the local authority and the population as well as being a project of local economic development and tourism.

The Artist : Simon Patterson (b 1967, England) plays with metaphors. Working across a wide variety of media, including painting, sculpture, film and architectural projects, the artist co-ops the presentational capacities of trusted representations of information, from the underground map to the periodic table, from type-writers to electrical circuits, subverting their claim to certainty, by replacing the names of tube stations, electrical breakers, chemicals, or letters of the alphabet with the names of musicians, movies stars, or the kings and queens of England. Rendered in sharp colour, indexical formations and graphic lines, Patterson's work detours reason through its own image, producing loose and lively plays of signification, escaping certainty, and yielding an encounter with the unlikely, the illogical, and the unexpected.
Patterson's work begins with the act of naming. What's in a name? In 1987, Patterson began a series of diptychs entitled 'Name Paintings': "The names are silk-screened in black ink on 'portrait' format, white primed canvases which stand in for the full-length figures," says the artist. "With [these] paintings, I was trying to evoke an image of the subjects in the minds eye of the viewer by means of words alone". Indeed, with these works, Patterson evokes not only the image, but also the vast set of significations which might, for any individual, be provoked by pairings such as Elizabeth Taylor/Richard Burton (1987) or Marquis de Sade/von Sacher-Masoch (1988). Yet, if Patterson presents names, he re-names, as well. Best known for The Great Bear (1992), a reworking of the London Underground Map, using the names of philosophers, engineers, footballers, saints, and thirty comedians over the constellation of the Bakerloo, circle, jubilee, and Piccadilly lines-and the DLR (Docklands Light Railway), respectively, the artist's work employs the structure of metaphor, wherein one thing is assigned the term of another, in order to uncover the surplus hidden in language. For Patterson, each noun and pronoun contains an imaginative warehouse of possible connotations, associations, or meanings. Pointing at towards the arbitrary nature of all systems of naming and categorization, he reminds the viewer that the map-like the electrical circuit, the diagram, or, indeed, words themselves-is always already a representation, an abstraction which as such cannot hope to perfectly present the reality it seeks to portray. There is always slippage. Layering one semantic field upon another, there is always an escape route. Drawing upon biblical myth, Bernard Fibicher states of Patterson’s modus operandi: "Like Adam, the artist assigns these names to a (temporary) place in his works and endows them with a (possible) structure; at the same time…he again casts doubt on their categorization". Identity and categorization, systems and information: all are at odds with themselves in Patterson's oeuvre. All certainty is temporary. All are subject to subversion, transformation, shifting, naming, re-naming.
Simon Patterson studied at Goldsmiths College, London from 1985 to 1989. In 1988, the artist took part in Damien Hirst's now famous 'Freeze' exhibition. He was nominated for The Turner Prize in 1996, and in 1997 was part of the 'Sensation' exhibition that travelled from the Royal Academy of Arts, London to the Brooklyn Museum, New York. He has had solo shows in major museums throughout Europe, America, and Japan including the Museum of Contemporary Art, Chicago (1996), the Kunsthaus, Zurich (1997), the National Maritime Museum, Greenwich (2008). Following critically acclaimed exhibitions at the Fruitmarket Gallery, Edinburgh and Ikon Gallery, Birmingham in 2005, he had his first exhibition at Haunch of Venison Zurich in 2006, followed by a solo show at Haunch of Venison London in 2007.

The Project : The exterior of the house will remain ostensibly the same, but the walls will be rendered white, the roof will be white and the whole building will look like a solid sculptural object. The house will stand out like a ‘bleached bone’ against the dark forest.
Viewed from the north, the roof will appear normal but when viewed from the south, the structure reveals itself to be in the form of an open ‘book’, face down with spine uppermost, the ‘pages’ constructed out of glass to admit maximum daylight into the interior.
The central idea is to create a sanctuary away from the outside world. The interior will therefore be gutted, leaving an open white space, lit from above. The interior of the house will be clad with a translucent skin of glass onto which are etched drafts of Owen’s Anthem for Doomed Youth.
The cellar remains untouched and is accessed by a curved ramp alongside which runs the text of Owen’s last letter home to his mother.
The project is due to open on 4th November 2011, for the 93rd anniversary of Owen’s death.
Simon Patterson has also produced a ‘name painting’ for Wilfred Owen and a limited edition portfolio of prints, featuring the war poets.


Press release

 

 

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